Vente des actions de RONA : Daoust et Dufresne doivent comparaître, exige François Bonnardel
Publié le 26 août 2016
Nous sommes encore très loin d’un dénouement de l’affaire RONA, martèle François Bonnardel à l’issue du témoignage en commission parlementaire de l’ex-chef de cabinet de Jacques Daoust, Pierre Ouellet. Vendredi matin, le leader de la Coalition Avenir Québec a envoyé une nouvelle lettre au président de la Commission de l’économie et du travail, le député Claude Cousineau, pressant les membres de la commission à exiger la comparution de l’ex-ministre Jacques Daoust et l’actuel chef de cabinet du premier ministre Philippe Couillard, Jean-Louis Dufresne.
« En réponse à mes questions hier, Pierre Ouellet a révélé au grand jour qu’il avait personnellement informé le cabinet du premier ministre de la transaction en juin dernier, lors d’une rencontre avec Jean-Louis Dufresne. Le bureau du Philippe Couillard a donc été mis au fait de la vente des actions depuis le mois de juin, mais a quand même laissé Jacques Daoust mentir publiquement aux Québécois pendant tout l’été. Pire : le premier ministre a laissé Jacques Daoust piloter plusieurs dossiers majeurs, comme le projet de loi sur Uber et l’entente avec Bombardier. C’est inacceptable d’avoir protégé un ministre pendant trois mois, en sachant très bien qu’il avait menti aux parlementaires et aux Québécois. Jean-Louis Dufresne doit remettre sa démission et comparaître en commission, avec Jacques Daoust, et s’excuser auprès de toute la population », réclame François Bonnardel, soulignant qu’il maintient sa demande d’entendre Jacques Daoust. Ces deux témoignages sont essentiels pour que les Québécois puissent obtenir enfin toute la vérité sur le processus ayant mené à la vente des actions de RONA par Investissement Québec, précise-t-il.
Le député de Granby ajoute que l’étau se resserre sur Philippe Couillard et son entourage. S’il n’a pas été informé de la transaction, il est inconcevable qu’il garde autour de lui des personnes qui ne jugent pas pertinent de l’aviser qu’un de ses ministres seniors ment en pleine face de tous les Québécois et de tous les parlementaires. « Toute cette affaire démontre que ce gouvernement se fiche de nos sièges sociaux et ne veut rien savoir quand vient le temps de les protéger contre des prises de contrôle. L’insouciance de Philippe Couillard, combinée à l’irresponsabilité de son chef de cabinet, est un duo toxique pour notre économie », conclut le leader de la CAQ.