Projet de loi contre Uber : Philippe Couillard choisit d’être le gardien du passé


 Publié le 25 mai 2016

Talonné par François Legault, Philippe Couillard poursuit sa croisade pour barrer la route à Uber en refusant la main que lui a tendue l’entreprise pour mettre en place un projet-pilote afin d’encadrer le covoiturage commercial. Pour une deuxième journée consécutive, le premier ministre a refusé l’innovation pour choisir un vieux modèle d’affaires, a regretté le chef de la Coalition Avenir Québec.

Pour François Legault, il est de plus en plus clair que le premier ministre a déjà fait son nid : il a choisi d’être le gardien du passé. La CAQ, elle, mise sur l’avenir, a fait savoir M. Legault.

« Un débat important se tient actuellement au Québec. Un débat qui se divise en 2 camps : celui qui défend un monopole contre celui de la libre concurrence, celui de la confrontation contre celui des solutions. Hier, Uber a mis des propositions sur la table. Elles ne sont pas parfaites, mais elles ont le mérite de faire avancer la discussion. Le premier ministre devrait demander au ministre des Finances de lui expliquer une règle de base en économie : plus il y a d’offre de services, plus le consommateur est avantagé! Le premier ministre ne pourra pas toujours s’opposer à l’innovation. Il va y avoir d’autres Uber et d’autres AirBnB qui vont vouloir moderniser les façons de faire. Ce n’est pas vrai qu’il va, à chaque fois, les forcer à arrêter leurs activités! » a déclaré François Legault, invitant Philippe Couillard à s’assoir avec Uber pour discuter la mise en place d’un projet-pilote pour encadrer le covoiturage commercial.

Le député de L’Assomption a indiqué que la situation est tout de même ironique : le premier ministre annonçait vendredi dernier sa stratégie numérique en soutenant que les nouvelles technologies nous obligent à nous adapter constamment. Pourtant, encore aujourd’hui, il est le premier à refuser de s’adapter à un nouveau modèle d’affaires dans le monde du taxi. « Le premier ministre joue à Don Quichotte qui s’en prend à des moulins à vent. Les changements technologiques sont réels. Le premier ministre est peut-être nostalgique des années 70, mais il doit permettre au Québec d’innover et de faire face intelligemment aux changements technologiques », a averti François Legault.