Réforme de la rémunération des médecins : Gaétan Barrette reste insensible et refuse d’agir
Publié le 19 avril 2016
Au cours des 8 dernières années, le gouvernement du Québec a versé 72 % d’argent supplémentaire en rémunération aux médecins de famille, soit un milliard de dollars, alors que le nombre d’actes médicaux n’a augmenté que de 8 % pendant la même période, selon des données exclusives de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), dévoilées mardi par la Coalition Avenir Québec.
Pour le porte-parole de la CAQ en matière de santé, François Paradis, les patients n’en ont clairement pas eu pour leur argent. Le ministre Gaétan Barrette doit prendre ces nouvelles données comme elles le sont : un autre incitatif à revoir immédiatement le mode de rémunération des médecins à l’acte, a souligné M. Paradis.
« On apprenait ce matin dans les journaux que les omnipraticiens ont encaissé des primes de 1,5 milliard au cours des cinq dernières années sans nécessairement livrer la marchandise. Les primes Bolduc n’ont pas fonctionné. Or, ce n’est pas tout. La CAQ a reçu hier de nouvelles données exclusives de la RAMQ : 8 % plus d’actes médicaux pour 72 % d’augmentation de rémunération. Ce n’est pas beaucoup. La racine du problème est connue : il faut revoir le mode de rémunération des médecins à l’acte qui est archaïque, ce que la CAQ propose depuis 2012 », a déclaré le député de Lévis, lors de la période des questions.
François Paradis a fait savoir qu’il existe pourtant d’autres façons de payer les médecins, notamment la capitation, où la rémunération est basée sur le volume de patients pris en charge plutôt que sur le nombre d’actes posés. À la lumière des informations révélées mardi par la CAQ, Gaétan Barrette a refusé une fois de plus de s’engager à régler le problème. « Au lieu de réfléchir à d’autres approches, le ministre de la Santé défend le statu quo, au grand plaisir des syndicats de médecins. Les choses doivent changer, puisque les médecins gagnent toujours plus, sans pour autant que les Québécois aient plus d’accès. Pourquoi le ministre de la Santé défendait-il la révision du mode de rémunération des médecins en 2012, mais ne le fait plus depuis sa volte-face politique de 2014? » a lancé François Paradis.