Fin de la poursuite contre Air Canada : Philippe Couillard s’est fait rouler dans la farine


 Publié le 18 février 2016

Le gouvernement libéral de Philippe Couillard s’est fait rouler dans la farine par Air Canada, a illustré le chef de la Coalition Avenir Québec et député de L’Assomption, François Legault, lors de la période des questions jeudi. En abandonnant sa poursuite contre Air Canada, le premier ministre a sacrifié 1 800 emplois payants et qualité au Québec en échange de quelques centaines d’emplois hypothétiques d’ici une dizaine d’années, a regretté M. Legault.

Le chef de la CAQ a rappelé que malgré l’engagement pris par Air Canada en 1988 de maintenir son centre d’entretien lourd qui employait plus de 1 800 personnes à Montréal, la compagnie aérienne a transféré au cours des années ces emplois à l’étranger, notamment à Singapour, à Hong-Kong, à Tel-Aviv et au Minnesota. Or, le gouvernement du Québec, qui a poursuivi Air Canada et qui a gagné en Cour d’appel, avait réussi à obtenir du transporteur aérien le rapatriement des 1 800 emplois d’entretien à Montréal. Il n’y a plus aucun doute : plus personne au Québec ne croit aux talents de négociateur de Philippe Couillard.

« Le grand négociateur que prétend être le premier ministre a fait un échange avec Air Canada : il a offert à Air Canada de retirer sa poursuite pour l’entretien lourd de ses 300 avions en échange de l’entretien lourd de ses 45 avions de la Série C. Il a échangé l’entretien lourd sur des gros porteurs contre de l’entretien sur de petits porteurs! Il a échangé 1 800 emplois de grande qualité contre peut-être quelques centaines d’emplois dans 10 ans. Le premier ministre est déconnecté des questions économiques. Décidément, on lui fait avaler n’importe quoi en économie », a dénoncé François Legault.

La décision de Philippe Couillard de laisser tomber la poursuite du gouvernement contre Air Canada, qu’il a même qualifiée de bonne nouvelle mercredi, ne fait aucun sens, a souligné François Legault. « On ne crée donc aucun emploi. Le premier ministre tente de nous faire croire que c’est une bonne affaire de sacrifier 1 800 emplois payants, mais la vérité est qu’il a sacrifié 1 800 emplois payants pour des emplois hypothétiques en 2025. On voit avec Alcan ce que ça vaut les promesses! Le premier ministre vient d’offrir un gros cadeau à Air Canada et il refuse de le reconnaître », a martelé le chef caquiste.