Anticosti: L’obsession d’un seul homme
Publié le 10 février 2016
La bataille que mène le premier ministre Philippe Couillard contre les travaux d’exploration sur l’île d’Anticosti ressemble de plus en plus à l’obsession d’un seul homme, selon François Legault.
Pour le chef de la CAQ, les sautes d’humeur du premier ministre Couillard et les contradictions successives émanant de son gouvernement concernant le dossier de l’île d’Anticosti sont irresponsables, en plus de créer de l’incertitude économique très dommageable pour le Québec. Il a d’ailleurs refusé formellement d’attendre les résultats de la phase d’exploration et de s’engager à poursuivre les travaux si le projet pétrolier s’avérait rentable, a dénoncé le chef caquiste, lors de la période de questions à l’Assemblée nationale.
« Le premier ministre a commencé par dire qu’il n’avait aucun enthousiasme pour développer les hydrocarbures au Québec. Ensuite, il a ajouté : “J’espère qu’y vont arrêter de m’écœurer avec Anticosti, là”. Puis on a appris que son gouvernement a demandé aux groupes de pression de sortir leurs pancartes contre le projet. Finalement, il a dit que jamais Jean Charest n’aurait autorisé un tel projet. Or, on apprend que c’est le cabinet de Jean Charest qui a commencé les discussions pour un partenariat avec des entreprises pour explorer l’île d’Anticosti! On a besoin de créer de la richesse au Québec et le premier ministre ne veut même pas voir si le projet d’Anticosti serait économiquement rentable », s’est insurgé François Legault.
Le chef du deuxième groupe d’opposition a poursuivi en précisant que le dossier Anticosti représente une véritable opportunité de création de richesse pour le Québec. Il a invité le gouvernement libéral à respecter son engagement et d’aller au bout de l’exercice d’exploration pour avoir le cœur net quant à la rentabilité du projet. « Le Québec doit créer de la richesse. Ce n’est pas une fin en soi, mais on en a besoin pour financer nos écoles, pour financer nos projets de transport en commun et pour réduire les impôts des Québécois. Le Québec reçoit 9,5 milliards de dollars de péréquation, parce qu’il est plus pauvre que le reste du Canada. Pourquoi le premier ministre veut-il que le Québec reste dépendant de la péréquation? », a questionné François Legault.