Actions majeures pour améliorer les services préhospitaliers d’urgence


 Publié le 14 juin 2022

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, accompagné du député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel, et du député de Mégantic, François Jacques, annonce aujourd’hui des actions destinées à transformer en profondeur les services préhospitaliers d’urgence (SPU) offerts aux Québécoises et aux Québécois pour les années à venir. Cette transformation majeure passe par l’adoption d’une politique gouvernementale sur les SPU et s’accompagne d’une amélioration notable de la couverture ambulancière, particulièrement en région, cette dernière représentant un investissement supplémentaire de 28,4 millions $.

Présentation de la Politique gouvernementale sur le système préhospitalier d’urgence

La Politique gouvernementale sur le système préhospitalier d’urgence répond à la nécessité d’implanter une culture, une structure et une gouvernance qui placent la personne en détresse au centre des préoccupations, en cohérence avec les principes énoncés dans le cadre du Plan santé présenté il y a quelques semaines . Elle prend appui sur les recommandations de nombreux rapports experts rédigés depuis l’adoption de la Loi sur les services préhospitaliers d’urgence, ainsi que des consultations élargies auprès des partenaires du secteur préhospitalier entre 2019 et 2021.

Soulignons que la politique sera suivie d’un plan d’action gouvernemental qui visera à mettre en place les éléments structurants pour permettre l’atteinte de trois cibles :

  • l’amélioration des services offerts à la population en intégrant un volet parahospitalier au SPU;
  • le développement de l’offre de service du SPU et son intégration au sein du réseau de la santé et des services sociaux;
  • une meilleure utilisation des ressources disponibles dans le SPU afin de contrôler les coûts.

Couverture ambulancière régionale

Le ministre confirme la conversion ou la bonification de 46 horaires de faction dans 11 régions du Québec, pour un montant de 25,9 millions $. Ces améliorations, élaborées pour la première fois en collaboration avec les centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) et les centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS), permettront d’assurer une meilleure qualité de service à la population, notamment par des délais d’intervention réduits et un déploiement dynamique régional pour optimiser la couverture du territoire.

Pour refléter ces changements annoncés à la desserte ambulancière en zone rurale et de façon à répondre aux préoccupations des communautés locales, un nouveau cadre de gestion sera appliqué pour les services ambulanciers en région. Cette nouvelle orientation ministérielle s’appuie sur une vision décentralisatrice et constitue une première étape pour permettre aux régions d’être pleinement responsables de la couverture ambulancière de leur territoire, en fonction de leur réalité et des besoins de leur population respective.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) s’apprête également à investir un montant de 2,5 millions $ pour offrir 17 000 heures de couverture supplémentaire dans les régions permettant des ajouts de ressources ponctuels selon la demande.

Paramédecine de régulation et mise en place de projets-pilotes de paramédecine communautaire

En vue d’utiliser l’ensemble des compétences des techniciens ambulanciers paramédics (TAP), notamment ceux convertis en horaire à l’heure, le MSSS autorisera, en cohérence avec la vision du Plan santé, la mise en place de la paramédecine de régulation qui vise à permettre, en étroite collaboration avec d’autres professionnels, d’orienter le patient vers le bon soin et le bon professionnel au lieu de systématiquement effectuer un transport aux urgences. De plus, des projets pilotes de paramédecine communautaire seront mis sur pied en respect des limites législatives actuelles. Ces projets permettront aux TAP d’intervenir à domicile auprès des patients pour éviter certaines visites à l’urgence. Parmi les services que pourront fournir les TAP dans ce contexte, mentionnons, entre autres :

  • la vérification des signes vitaux;
  • le suivi de l’adhésion au traitement et à la prise de médication;
  • l’évaluation des besoins, de l’état psychologique, du domicile et des risques de chute, du soutien social, de la nutrition et du suivi de diètes;
  • la prévention et la détection de maladies chroniques chez des clients non connus des services de soutien à domicile ;
  • des prélèvements;
  • du soutien à la prise en charge de sa santé par l’individu.

« Grâce à cette politique, nous venons concrétiser l’engagement pris dans notre Plan santé de moderniser les services préhospitaliers et effectuer un changement de culture en profondeur. Les actions que nous posons aujourd’hui nous permettront d’élargir le champ de pratique des techniciens ambulanciers paramédics en leur donnant plus d’autonomie, en respect de leurs compétences et de l’interdisciplinarité avec les autres intervenants en santé. »

Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

« Je me réjouis de l’annonce de cet éventail impressionnant de mesures en vue de mieux utiliser les ressources ambulancières, tant sur le plan de la disponibilité que de l’expertise partagée. La taille du territoire québécois constitue un enjeu important en matière de services préhospitaliers d’urgence. Nous pouvons être fiers de transformer ce défi en force pour offrir aux citoyens de meilleurs services, en temps opportun, partout au Québec. »

Donald Martel, député de Nicolet-Bécancour

« Avec une telle restructuration des services ambulanciers à l’échelle du Québec, c’est non seulement un gain en matière d’accessibilité et d’efficacité que nous réalisons, mais aussi en matière d’équité, car les enjeux étaient jusqu’à maintenant tout à fait différents selon la région où l’on réside. Cette amélioration de la couverture ambulancière vient donc combler un besoin réel, tout en incluant une nouvelle organisation de services qui, en plus d’être novatrice, sera bénéfique à l’ensemble des communautés du Québec. »

François Jacques, député de Mégantic

Faits saillants :

  • Avec les 4 millions $ annoncés le 27 mai dernier pour la mise en place d’équipes spécialisées pour les transferts pédiatriques, c’est 32,4 millions $ qui auront été investis pour améliorer les services préhospitaliers d’urgence en région.
  • Plusieurs raisons appuient la nécessité de la mise en place d’une politique gouvernementale structurante, notamment la complexité du système préhospitalier, l’introduction de modifications législatives importantes liées à l’autonomisation et à la professionnalisation des TAP ainsi que la participation populationnelle lors de situations d’urgence.
  • D’autres défis actuels s’ajoutent aux enjeux à considérer, tels que le changement du portrait de la démographie québécoise, l’encombrement des salles d’urgence, le manque de défibrillateurs externes automatisés disponibles sur le territoire, le manque de formation en secourisme au sein de la population et l’augmentation importante des coûts en SPU.
  • Afin de favoriser l’appropriation de la politique par l’ensemble des parties prenantes du préhospitalier, celle-ci sera suivie d’un plan d’action gouvernemental visant à préciser les différents chantiers de sa mise en œuvre et la contribution attendue de chacun des acteurs. Soulignons notamment le rôle que doivent jouer les municipalités en implantant des services de premiers répondants, de même que celui de la population : il est important qu’un maximum de citoyens soient formés en RCR et puissent avoir accès aux défibrillateurs externes automatisés à tout moment.
  • Rappelons d’ailleurs que le ministre Dubé a présenté hier une Stratégie globale de déploiement de 1000 défibrillateurs cardiaques (DEA) pour la population québécoise .
  • Rappelons aussi que les ministres Dubé et Carmant ont annoncé le 27 mai dernier  la mise en place d’équipes spécialisées en transport pédiatrique dans chacun des réseaux universitaires intégrés de santé du Québec. Cette initiative de 4 millions $ permettra de soutenir les équipes des centres hospitaliers référents et d’améliorer la qualité des soins lors de transferts d’enfants gravement malades vers les centres hospitaliers pédiatriques.

Liens connexes :

Pour en savoir davantage sur la Politique gouvernementale sur le système préhospitalier d’urgence , il est possible de consulter la salle de presse du ministère de la Santé et des Services sociaux .