Stratégie québécoise sur l’hydrogène vert et les bioénergies 


 Publié le 26 mai 2022

Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable des régions de la Côte-Nord et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, M. Jonatan Julien, a dévoilé aujourd’hui la Stratégie québécoise sur l’hydrogène vert et les bioénergies. Il était accompagné du ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval, M. Benoit Charette.

Pour atteindre les objectifs ambitieux du Québec en matière de décarbonation de l’économie et de lutte contre les changements climatiques, il est impératif de mettre en œuvre de nombreuses solutions et d’additionner les résultats de chacune de ces solutions. L’une de celles-ci est l’ajout de l’hydrogène vert et des bioénergies au portefeuille énergétique du Québec. Cette stratégie mettra en place les conditions favorables pour que l’hydrogène vert et les bioénergies jouent un rôle complémentaire à l’efficacité énergétique et à l’électrification directe dans l’atteinte de la cible québécoise de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Elle présente une vision claire et un cadre transparent pour soutenir le développement ordonné et harmonieux de ces deux filières. Ces énergies renouvelables représentent des solutions concrètes et complémentaires pour remplacer les énergies fossiles et, par le fait même, réduire notre empreinte carbone.

Une enveloppe de près de 1,2 G$

Pour mettre en œuvre la Stratégie, le gouvernement inclura dans le Plan directeur en transition, innovation et efficacité énergétiques du Québec 2026 une feuille de route qui s’échelonnera sur cinq ans. Une enveloppe de près de 1,2 G$ est prévue pour mettre en œuvre les différentes mesures. Le plan de mise en œuvre 2022-2027 du Plan pour une économie verte 2030 (PEV), dévoilé à la fin d’avril, soutiendra également plusieurs mesures de la Stratégie.

Axes d’intervention et investissements

Les objectifs de la stratégie se déclinent selon trois axes :

  • l’environnement d’affaires;
  • les connaissances et l’innovation;
  • et les mesures de collaboration, d’information et de promotion.

Pour chacun de ces axes, des mesures phares et des moyens d’intervention structurants seront déterminés, que ce soit en matière de réglementation, de soutien financier ou d’appui à l’innovation, afin de relever les défis respectifs des filières.

Des mesures concrètes pour mettre en œuvre la Stratégie

Le ministre Julien a profité du lancement de la SQHB pour annoncer des mesures concrètes pour soutenir sa mise en œuvre.

Ainsi, une aide financière totale de 12,5 M$ sera accordée à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) pour soutenir le Réseau québécois sur l’énergie intelligente (RQEI). Cette aide permettra de financer et de coordonner l’acquisition de matériel par des universités, des collèges et l’Escouade énergie des centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT) et de réaliser, en collaboration avec ces mêmes institutions, des activités visant à structurer et à soutenir la recherche dans les domaines de l’hydrogène vert et des bioénergies.

Le ministre a également annoncé le lancement prochain d’un appel d’intérêt afin de mettre en place des écosystèmes énergétiques régionaux (ERR). Dotés d’un budget prévisionnel de
82 M$ sur 4 ans, ces EER ont pour but de favoriser le développement régional des filières de l’hydrogène vert et des bioénergies et la consommation locale des nouvelles capacités de production énergétique ainsi que de contribuer explicitement à la décarbonation du Québec.

Enfin, le MERN appuiera le Bureau de normalisation du Québec dans la création d’une norme nationale sur l’intensité carbone de l’hydrogène. Cette nouvelle norme définira les exigences qui permettront de mesurer l’impact environnemental des différents procédés de production de l’hydrogène.

« L’hydrogène vert et les bioénergies agissent en complémentarité. Ensemble, ils vont permettre de diminuer les émissions de GES de secteurs de notre économie qui dépendent actuellement des énergies fossiles. Grâce à cette stratégie, nous nous dotons d’outils supplémentaires pour accélérer la transition énergétique, stimuler la vitalité de nos régions, augmenter notre autonomie énergétique et décarboner notre économie. »

Jonatan Julien, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, ministre responsable des régions de la Côte-Nord et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine

« Le déploiement des filières de l’hydrogène vert et des bioénergies, comme solutions complémentaires à l’électrification de notre économie, est incontournable dans l’atteinte des cibles ambitieuses de réduction des émissions de gaz à effet de serre que le Québec s’est fixées. La Stratégie annoncée aujourd’hui constitue une belle étape qu’on franchit pour atteindre ces objectifs. »

Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval

« Pour décarboner notre économie, on doit miser sur des filières industrielles d’avenir comme l’hydrogène et les biocarburants. La Stratégie mise sur la recherche et l’innovation pour baisser les coûts de production pour que ces énergies renouvelables soient une vraie solution pour les entreprises. »

Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation et ministre responsable du Développement économique régional

Faits saillants :

  • En 2030, l’utilisation de l’hydrogène vert et des bioénergies afin de remplacer celle des énergies fossiles pourrait permettre d’atteindre environ 13 % de la cible de réduction des émissions de GES. Ensemble, ces filières vont permettre de diminuer jusqu’à 4 millions de tonnes par année la quantité d’émissions de GES au Québec, soit l’équivalent de retirer plus d’un million de véhicules à essence de nos routes.
  • Le recours à l’hydrogène et aux bioénergies s’inscrit dans une logique d’économie circulaire en encourageant une utilisation plus durable des ressources à toutes les étapes du cycle de vie.
  • La stratégie a été élaborée sous la responsabilité du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN), en collaboration étroite avec Hydro-Québec et d’autres ministères et organismes. Des partenaires ont aussi été consultés.
  • Afin de lutter contre les changements climatiques, le gouvernement du Québec s’est fixé une cible de réduction des émissions de GES de 37,5 % par rapport au niveau de 1990 à l’horizon 2030. De plus, il entend réduire la consommation de pétrole de 40 % par rapport à 2013 d’ici 2030 et atteindre la carboneutralité à l’horizon 2050.

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