Plus de 19 M$ alloués à des mesures de prévention et d’intervention


 Publié le 5 octobre 2021

Poursuivant son engagement à mettre en œuvre les recommandations formulées par la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs, le gouvernement du Québec investit près de 19,3 M$ sur 5 ans en prévention et en intervention auprès des victimes actuelles et potentielles.

La vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Mme Geneviève Guilbault, en a fait l’annonce accompagnée de Mme Geneviève Quinty, directrice du Projet intervention prostitution Québec (PIPQ), et de Clémentine, une jeune femme victime d’exploitation sexuelle.

Les sommes versées seront consacrées à la mise en œuvre des cinq mesures suivantes, qui répondent à certaines des recommandations formulées par la Commission en décembre 2020. Elles permettront d’agir sur plusieurs fronts en matière de prévention, soit de :

  • Soutenir la mission des organismes communautaires. Un investissement total de 8,16 M$ sur 5 ans est réservé pour la mise en œuvre d’un nouveau programme qui vise à lutter plus efficacement et durablement contre l’exploitation sexuelle des mineurs.
  • Reconduire le Programme de prévention et d’intervention en matière d’exploitation sexuelle des jeunes qui soutient des organismes communautaires dans la réalisation de projets de prévention et d’intervention visant la diminution des facteurs de risque chez les jeunes. Un investissement total de 6 M$ sur 3 ans sera principalement destiné aux intervenantes et intervenants qui agissent localement pour prévenir et lutter contre l’exploitation sexuelle.
  • Documenter et expérimenter la pratique d’intervention en matière d’exploitation sexuelle dans le cyberespace. Le gouvernement du Québec soutiendra l’organisme PIPQ dans l’élaboration d’un modèle d’intervention basé sur la pratique des travailleuses et travailleurs de rue pour joindre les victimes et les jeunes à risque dans le cyberespace. Cette mesure représente un investissement de 562 500 $ sur 4 ans.
  • Favoriser la consolidation des tables régionales de concertation existantes et en former de nouvelles. Une enveloppe de 4,03 M$ sur 4 ans est prévue pour élargir la portée du programme. Ces tables permettent d’améliorer les échanges et la concertation à l’échelle municipale et régionale afin d’agir plus efficacement contre l’exploitation sexuelle des mineurs. À terme, il est souhaité de pouvoir soutenir entre 10 et 15 tables régionales de concertation à l’échelle de la province par l’entremise de ce programme.
  • Former différents types de ressources pour contrer l’exploitation sexuelle des mineurs. Une somme de 200 000 $ sur 4 ans sera consacrée à la reconduction et à l’actualisation de la formation des intervenantes et intervenants spécialisés afin qu’elle continue de répondre aux standards de qualité. Quant aux ressources non spécialisées en matière de lutte contre l’exploitation sexuelle susceptibles d’être en contact avec des victimes ou des jeunes à risque d’exploitation, une formation de base sera élaborée pour les sensibiliser à l’importance de signaler les situations d’exploitation sexuelle aux autorités compétentes et de diriger les victimes vers des services d’aide leur étant destinés. Une somme additionnelle de 300 000 $ sur 2 ans sera consentie pour cette nouvelle formation.

« Entendre le récit courageux de Clémentine nous le rappelle de plein fouet : il faut à tout prix éviter que d’autres jeunes vivent l’enfer de la prostitution. Lutter efficacement contre l’exploitation sexuelle des mineurs, c’est agir sur tous les fronts, que ce soit en matière de prévention, de répression ou de réhabilitation. Grâce aux mesures que j’annonce, je souhaite consolider et stimuler les efforts déployés par les organismes communautaires, qui sont nos yeux et nos oreilles sur le terrain, afin qu’ils parviennent à enrayer le problème. Pour y arriver, nous devons adapter nos façons de les joindre et nos moyens d’intervention pour mieux répondre à leurs besoins. »

Geneviève Guilbault, vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale

« L’accompagnement des victimes d’exploitation sexuelle, c’est un défi. Ça demande beaucoup d’investissement humain, de disponibilité et de flexibilité, des approches spécifiques et des partenariats efficaces qu’on maintient avec le milieu communautaire, le milieu institutionnel et le service de police. Pour le milieu communautaire, les sommes accordées, mais aussi la façon dont elles le sont, directement à la mission, signifient une reconnaissance de nos approches qu’on reçoit rarement. »

Geneviève Quinty, directrice, Projet intervention prostitution Québec

« Ce que j’aimerais dire aujourd’hui à chaque jeune, c’est : prends soin de toi. Avant de t’embarquer dans une aventure qui te fait miroiter une vie de rêve et de luxe, réfléchis bien et surtout n’hésite pas à demander de l’aide! Il y a plein de personnes et de ressources qui sont là pour toi. Ce qui m’est arrivé peut malheureusement arriver à d’autres. C’est pourquoi j’ai voulu raconter mon histoire afin d’inviter les jeunes et leurs proches à la vigilance. »

Clémentine, victime d’exploitation sexuelle

Faits saillants :

  • La Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs (CSESM) a déposé son rapport en décembre 2020.
  • La vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Geneviève Guilbault, a reçu, de la part du premier ministre, le mandat de coordonner la réponse gouvernementale aux 58 recommandations formulées.
  • Les mesures annoncées aujourd’hui couvrent 4 recommandations de la CSESM. Par ailleurs, au cours de la dernière année, plusieurs actions ont été posées par la ministre de la Sécurité publique en lien avec 15 recommandations.
  • Au dernier budget, 150 M$ ont été réservés pour mettre en application les recommandations de la Commission; en juin dernier, le gouvernement du Québec a notamment annoncé un investissement de près de 100 M$ pour soutenir les activités de répression de l’exploitation sexuelle et de la pornographie juvénile par les forces policières de la province.

À propos du Projet intervention prostitution Québec (PIPQ) :

  • Le PIPQ assure, grâce à ses trois volets de prévention et d’intervention (travail de rue et de milieu, animation dans les milieux jeunesse et les milieux de vie), une présence significative et un accompagnement personnalisé dans la trajectoire des personnes de tous les âges et de tous les genres qui sont actives, l’ont déjà été ou risquent de se retrouver dans une dynamique prostitutionnelle ou d’exploitation sexuelle.

Liens connexes :

Ministère de la Sécurité publique

Pour en savoir plus sur nos activités ministérielles, suivez-nous dans les médias sociaux :

www.facebook.com/securitepublique/ 
twitter.com/secpubliqueqc 
instagram.com/securitepubliqueqc

Cision Consulter le contenu original : http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/October2021/05/c4805.html

Partager l'article sur :