La fierté d’être Québécois, le plaisir d’être ensemble
Publié le 23 juin 2021
Le 24 juin est une date spéciale et c’est encore plus vrai cette année. Le premier ministre Legault a dit qu’il voulait que tous les Québécois qui le désiraient reçoivent leur première dose de vaccin d’ici notre Fête nationale. Cet objectif qui était déjà ambitieux a été largement dépassé.
Dans le peloton de tête
Aujourd’hui, la population de 12 ans et plus a été vaccinée à 70 %, ce qui place le Québec dans le peloton de tête à l’échelle de la planète. L’opération pour la deuxième dose marche très fort et l’objectif pour la fin de l’été est à portée de main. Il n’y a qu’un mot pour qualifier la réponse des Québécois à la campagne de vaccination : exceptionnelle, formidable, extraordinaire (d’accord, ça fait trois, mais ça ne compte pas ; ce sont des synonymes !).
Grâce à notre travail et à notre résilience, à notre solidarité et à notre courage, on a réussi à renverser la vapeur. Résultat : on est aujourd’hui en bonne position pour s’engager dans un déconfinement complet à partir de l’automne.
Est-ce qu’on a le droit d’être fier ?
Je pense que oui. Est-ce qu’on a le droit de fêter ? Ce serait une insulte à la réputation de bons vivants des Québécois que de répondre non. Et si on a réussi, c’est parce qu’on a fait ce à quoi on a eu recours tellement de fois dans notre histoire : on s’est serré les coudes. Tout le monde a dû faire des sacrifices.
Les listes, ça ne marche jamais : on les fait pour n’oublier personne, on finit comme un acteur qui vient de remporter un Oscar, à bafouiller son texte et à oublier tout le monde qui a compté dans la réalisation du film.
Mais on peut quand même citer quelques incontournables et leur donner des tapes dans le dos, non ? Ce n’est pas un film hollywoodien dans lequel il a fallu jouer avec le COVID-19, c’est un film collectif où les vraies vedettes ont été les gens ordinaires, les familles, les travailleurs du service public.
Il y a bien sûr nos anges gardiens, les travailleurs de la santé, sans qui rien n’aurait été possible.
Ce sont les héros de première ligne. Il y a les travailleurs essentiels, qui ont tout porté à bout de bras et qui se sont assurés que l’économie continue de fonctionner. Il y a tous ces gens qui, dans leur métier et dans leur famille, ont fait la différence ; se sont adaptés aux circonstances ; ont fait en sorte de passer au travers. Et que dire de notre belle et courageuse jeunesse, qui a fait beaucoup de sacrifices à un âge si important ? Ce sont eux, nos vraies vedettes qui méritent une bonne main d’applaudissements. Non, encore mieux : une véritable ovation debout.
Ce gigantesque effort collectif, c’est ce qu’on va fêter le 24 juin, mais aussi le plaisir de se retrouver ensemble, de vivre l’été de tous les rapprochements. Est-ce que le Québec serait sur la bonne voie de retrouver une quasi-normalité ? Il y a trois symboles forts qui laissent penser que oui.
1er symbole fort : un vrai été
La météo est très claire : l’été sera beau, chaud et ensoleillé. Une excellente nouvelle, car, même si des mesures sanitaires devront être maintenues, les Québécois pourront avoir un véritable été. Ce sera l’occasion de retrouver des amis et des gens de la famille en profitant du beau temps, de pratiquer des sports et d’assister à des spectacles en plein air, de faire le tour du Québec pour visiter nos régions, toutes plus belles les unes que les autres. Bref, de recharger les batteries en respirant l’air du grand large. Est-ce qu’il y a une plus belle tradition que le barbecue en famille ? Surtout quand on peut écouter les matchs du Canadien dans notre cour ?
2e symbole fort : les terrasses et les restaurants ouverts
C’est la grande nouvelle des dernières semaines : la réouverture des terrasses et des restaurants. La pandémie a permis de comprendre que les restaurants étaient beaucoup plus que des salles à manger. Ce sont des lieux de vie, une deuxième maison où on prend plaisir à être ensemble. Tout ce qu’il a fallu sacrifier depuis le début, on le mesure aujourd’hui : le petit apéro en fin d’après-midi, le verre de plus pour entendre la dernière blague (ou la dernière confession) d’un ami, le repas avec une connaissance perdue de vue depuis longtemps ou encore le café avec un collègue rempli de bonnes idées, en compagnie de qui on commence à ébaucher des projets.
3e symbole fort : le succès des Canadiens en séries éliminatoires
On aime le Dr Arruda et les experts de la santé publique, on apprécie tous les efforts de nos ministres pour nous sortir de là. Mais c’est avec une joie sans mélange et un certain soulagement, il faut le dire, qu’on a commencé à voir apparaître d’autres noms dans l’actualité ces dernières semaines : Caufield, Suzuki, Danault, Price… des noms qui, cela dit en tout respect pour les experts, font un peu plus rêver ! Les Canadiens étaient, au début des séries, une équipe sous-estimée. Grâce à leur esprit d’équipe, ils ont fait monter d’un cran leur niveau de jeu et inspirent désormais bien des gens, au Canada comme aux États-Unis. Est-ce que ça sentirait la coupe… ? Ça sent, en tout cas, la fierté d’être Québécois et le plaisir de se retrouver ensemble.
La Fête nationale, c’est nous tous
La lutte contre le COVID a été collective. La Fête nationale du Québec ne sera pas différente. Sauf que cette fois, c’est la fierté d’être Québécois et le plaisir d’être ensemble qui seront au rendez-vous. À nous de faire de la Fête nationale 2021 une date spéciale, dont on va se souvenir longtemps !