Selon vous, la CAQ aura quel âge, cette année? 10 ans, 15 ans ou 20 ans?


 Publié le 19 février 2021

Avant de répondre, prenez le temps de réaliser que, depuis sa fondation, la CAQ a vécu, pas une ni deux, mais trois élections générales. Oui, trois élections. Alors, selon vous, quel âge a la CAQ?

La réponse… c’est 10 ans. En fait, ce n’est même pas tout à fait vrai, car la CAQ aura officiellement 10 ans, le 14 novembre prochain. Comme le verre à moitié plein ou le verre à moitié vide, on serait tenté de dire « Déjà 10 ans? Ce que le temps passe vite! » ou, au contraire, « Seulement 10 ans? Ce qu’ils en ont vécu des choses en si peu de temps! »

Effectivement, quand on regarde la petite histoire de la CAQ, on est forcé d’admettre qu’elle a dû, dès le départ, mettre les bouchées doubles. D’autant plus que la CAQ se voulait, au départ, un mouvement et non un parti.

Pour ceux et celles qui aiment les belles histoires…

On dira ce que l’on voudra, mais il y a toujours une belle histoire derrière la naissance de quelque chose. Il y a toujours une fébrilité, où la volonté de réussir se mêle à la crainte de ne pas y arriver. Il y a toujours aussi une stratégie bien planifiée qui, au moment opportun, reçoit un sérieux coup de pouce de ce qu’on appelle le hasard heureux, celui qui fait si bien les choses et qui veut bien nous laisser croire que chacun fait sa chance. L’histoire de la CAQ n’y fait pas exception.

L’idée derrière la CAQ a été lancée, il y a 10 ans, le 21 février 2011. Un groupe de douze personnes, ayant à leur tête François Legault et Charles Sirois, ont alors présenté à la presse leur manifeste intitulé Coalition pour l’avenir du Québec. Ce manifeste de huit pages jetait les bases d’un regroupement dont la conviction profonde était que « le Québec peut et doit faire mieux », et ce, dans tous les secteurs : éducation, santé, économie, confiance dans les institutions et ses représentants, etc.

Au départ, la démarche de la Coalition pour l’avenir du Québec se voulait apolitique et non partisane. Tout ce qu’elle désirait, c’était de lancer le débat et d’ouvrir divers chantiers de réflexion sur l’avenir du Québec. Mais ce manifeste a reçu un tel appui que l’idée de créer un parti s’est mise à germer de plus en plus, et c’est ainsi que la CAQ (Coalition avenir Québec) est née officiellement le 14 novembre 2011.

Comme l’idée de la création d’un parti se discutait déjà depuis un certain temps, la CAQ a accepté, en octobre 2011, « d’intégrer à son comité stratégique un observateur silencieux : le journaliste Alec Castonguay » du magazine l’Actualité. « Le but : documenter le lancement d’un parti qui, avant même d’être créé, trônait en tête des sondages, un événement rarissime dans les annales du Québec. »

Et c’est ainsi qu’Alec Castonguay est devenu « La Chaise », parce qu’il était là, assis dans un coin, silencieux, à prendre des notes… pour pouvoir, au terme de six mois d’immersion, raconter en long et en large la belle aventure de la CAQ, dans un texte de 32 pages intitulé Dans le ventre de la CAQ. (Un texte à lire, si vous aimez les belles histoires et si vous êtes aussi amateurs de suspense.)

Dans ce récit d’Alec Castonguay, on y apprend que François Legault ne voulait pas, au départ, être le chef du parti. Qu’il avait d’abord tenté de convaincre Lucien Bouchard.

Ce n’est qu’après ce refus que François Legault a réalisé ce que sa garde rapprochée savait déjà depuis longtemps : qu’il était sans doute le mieux placé pour diriger le parti. La Coalition avenir Québec de François Legault est ainsi née officiellement le 14 novembre 2011.

Ce jour-là, la température a atteint un record de 19 degrés Celsius. Et il était heureux que le temps soit aussi clément, car tout s’est mis à débouler…

Un mois plus tard, le 13 décembre, la CAQ de François Legault annonce une possible fusion avec l’ADQ de Gérard Deltell. Le 19 décembre, quatre députés indépendants décident de se joindre à la CAQ. Il s’agit de Marc Picard et Éric Caire, ex-adéquistes, et de Daniel Ratthé et Benoit Charrette, ex-péquistes. Le 14 février 2012, jour de la Saint-Valentin, l’union de la CAQ et l’ADQ est officiellement scellée. En tout, ce sera 9 députés qui se sont joints à la CAQ.

Le 12 août, la CAQ présente sa première plateforme électorale, sous la forme d’un Plan de relance pour le Québec, plan qui comporte pas moins de 94 engagements en éducation, en santé, en économie, en langue et culture et en intégrité de l’État.

Et le 4 septembre 2012, après seulement 10 mois d’existence, la CAQ vivait ses toutes premières élections générales et faisait élire 19 députés dans un gouvernement minoritaire du Parti québécois. Jamais, dans l’histoire du Québec, un parti politique aussi jeune (10 mois) n’avait fait élire autant de députés.

Et tant qu’à s’habituer aux premières, le Québec retournait en élection, 19 mois plus tard, le 7 avril 2014, et la CAQ remportait cette fois 22 sièges dans un gouvernement majoritaire du Parti libéral.

Si on résume, en seulement deux ans et demi, la CAQ avait déjà deux élections au compteur, et était devenue un parti bien ancré dans le paysage politique québécois.

Et pour la première fois de sa jeune existence, la CAQ avait enfin quatre ans devant elle pour préparer les prochaines élections.

L’élection partielle du 2 octobre 2017

Les élections partielles servent souvent à envoyer des messages au gouvernement en place, surtout quand elles ont lieu dans un château fort du parti au pouvoir. L’élection partielle du 2 octobre 2017 dans Louis-Hébert a plutôt envoyé un message sans équivoque possible. Après le départ de Sam Hamad, qui avait gagné cinq élections consécutives sans grandes difficultés, c’est Geneviève Guilbault de la CAQ qui remporte Louis-Hébert avec une majorité écrasante de 51%. Cette élection partielle marque un tournant, et avec cette victoire étincelante, la CAQ vient de démontrer qu’il faudra compter sur elle, dans un an, à l’élection générale.

Le 23 septembre 2018

À une semaine du vote, les sondages donnent la CAQ et les Libéraux nez à nez, et tous les scénarios sont encore possibles. Tellement que Philippe J. Fournier, de Québec125,  avance une hypothèse, sous forme de question : « La victoire pour la CAQ, et le vote populaire pour le PLQ? », laissant envisager un gouvernement minoritaire. Et pourtant…

Le 1er octobre 2018

Après 6 ans et 10 mois d’existence, et une campagne exigeante et serrée, la CAQ déjoue tous les pronostics (sauf ceux des stratèges de la CAQ), n’ayant besoin que de 19 minutes pour être déclarée vainqueur et 34 minutes pour être élue majoritaire, en remportant 74 sièges. Le 1er octobre 2018, la CAQ entrait dans l’histoire.

Ce qui est peut-être le plus remarquable dans cette histoire, c’est l’adhésion de si nombreux Québécois de tous les horizons. Des centaines de milliers de femmes et d’hommes se sont reconnus et ont décidé d’embarquer dans le train. La coalition d’origine est devenue un véritable parti populaire et un gouvernement de proximité.  La CAQ n’a mis que 6 ans et 10 mois pour passer de l’idée de quelques-uns au gouvernement de tous…

En route vers le 10e anniversaire…

Pour célébrer ses 10 ans, la CAQ a décidé de profiter de toute l’année pour faire connaître les principaux acteurs de son histoire. Au fil des mois, vous pourrez suivre nos baladodiffusions avec des personnes-clés de cette belle aventure de la CAQ. Vous pourrez lire, sur les réseaux sociaux, des portraits de ceux et celles qui ont jalonné son histoire : du premier employé au premier employé « payé », en passant par le premier député élu, le premier comptable, la première lampe de bureau… sans oublier Chuck, l’employé le plus fidèle et la seule mascotte de la CAQ à ce jour.

Bien sûr, il y a aura aussi plein de surprises tout au cours de l’année. Parce que 10 ans, ça mérite quand même d’être souligné.

D’ici là, et d’ici à ce qu’on vienne à bout de la pandémie (et qu’on puisse enfin fêter tout ça ensemble), prenez soin de vous, gardez vos distances, portez un masque et lavez-vous les mains.

En terminant, toute l’équipe de la CAQ aimerait remercier, au nom de tous ses membres et collaborateurs, les 12 signataires du Manifeste du 21 février 2011.

 

François Legault, cofondateur Charles Sirois, cofondateur
Bruno-Marie Béchard Marinier Lionel Carmant
Jean Lamarre Sylvie Lemaire
Michel Lemay Chantal Longpré
Marie-Ève Proulx Stéphanie Raymond-Bougie
Anie Samson Jean-François Simard

 

Merci d’avoir mis la CAQ au monde.

Et surtout, surtout, merci aux milliers de membres et aux centaines de milliers de Québécois qui nous font confiance.

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