Santé mentale – Investissement majeur de 100 M$
Publié le 2 novembre 2020
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, annonce aujourd’hui un investissement de 100 M$ qui permettra d’agir sur plusieurs plans afin d’améliorer l’offre de soins et de services psychosociaux et en santé mentale pour la population du Québec, notamment par la diminution des listes d’attente.
L’annonce de cet investissement, qui était prévue en marge de la prochaine mise à jour économique du gouvernement le 12 novembre prochain, a été devancée en raison des circonstances des derniers jours et de l’urgence de la situation.
Ce montant de 100 M$ sera réparti en cinq volets :
- 35 M$ pour permettre l’achat de services en santé mentale:
- Favoriser l’accès à des services en santé mentale pour des personnes en attente de ces services dans le réseau public (25 M$);
- Favoriser l’accès à des services en santé mentale pour les jeunes de 17 à 29 ans, présentement en attente de services psychologiques au niveau collégial ou universitaire (10 M$).
- 31,1 M$ pour maintenir le rehaussement des services psychosociaux et des services en santé mentale dans les établissements de santé et de services sociaux pour l’année 2021-2022;
- 19 M$ pour créer et implanter des équipes d’éclaireurs, sur le terrain, qui iront à la rencontre des clientèles vulnérables et mettront de l’avant des actions de promotion, de prévention, de détection et d’intervention précoce des problématiques psychosociales;
- 10 M$ pour reconduire un financement supplémentaire pour les organismes communautaires en santé mentale en 2021-2022;
- 4,9 M$ pour déployer de façon accélérée la stratégie numérique en prévention du suicide et le rehaussement de la ligne 1 866 APPELLE.
« Il s’agit d’un investissement en santé mentale et en santé psychosociale sans précédent, pour répondre à une situation qui l’est tout autant. Cet investissement nous permettra également d’agir de façon globale : les besoins sont criants et nous nous donnons les moyens d’agir concrètement afin que les personnes aient notamment accès plus rapidement aux services. Je tiens à rappeler à tous ceux et celles qui en ressentent le besoin, et particulièrement avec les événements de la fin de la semaine dernière, que des ressources sont disponibles. N’hésitez pas à demander de l’aide. », a déclaré Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux.
Faits saillants :
- Rappelons que depuis septembre 2019, les efforts déployés ont contribué à faire diminuer les listes d’attente de 45 %.
- En septembre 2020, le pourcentage de personnes rapportant présenter des symptômes d’anxiété s’élevait à 37 %, ce qui est plus du double du taux observé lors de la première vague de la pandémie.
- Le confinement amplifie certains facteurs de risque pour la dégradation de la santé mentale et psychosociale ainsi qu’une augmentation de la détresse liée, notamment, à l’isolement, à la perte d’emploi et de revenus, au sentiment d’inutilité, à la limitation des contacts sociaux, aux tensions familiales et conjugales, à la détérioration cognitive et psychologique liée à l’isolement et à la perte des activités de stimulation.
- Les besoins psychosociaux continueront de se manifester au-delà de la gestion de la crise sanitaire. Les services sociaux généraux s’adressent à l’ensemble de la population, sans égard à l’âge de la personne ou à la problématique vécue. Ils contribuent à améliorer l’accessibilité aux services en offrant des interventions ponctuelles de courte durée et en orientant les personnes vers les ressources appropriées, lorsque requis.
- Il demeure plus que jamais important d’agir en amont des problèmes pour favoriser la résilience des personnes et des communautés.
Lien connexe :
Un outil numérique d’autogestion de la santé émotionnelle et des conseils sont disponibles sur la page Quebec.ca/allermieux.