2,6 M$ en accompagnement juridique des personnes victimes de violences sexuelles
Publié le 9 décembre 2019
La ministre de la Justice et procureure générale du Québec, Mme Sonia LeBel, a annoncé aujourd’hui l’octroi d’une subvention de plus de 2,6 M$ à la Clinique juridique Juripop afin d’offrir des services d’accompagnement et de conseils juridiques gratuits aux personnes victimes de violences sexuelles. Juripop sera appuyé dans cette démarche par un comité-conseil représentatif de la diversité des personnes victimes et des régions où seront offerts ces services.
Ce projet s’inscrit dans l’esprit des travaux en cours du groupe d’élues de tous les partis représentés à l’Assemblée nationale et du comité d’experts sur l’accompagnement des personnes victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale. C’est à ce titre que Mme Hélène David, députée de Marguerite-Bourgeoys, Mme Christine Labrie, députée de Sherbrooke, et Mme Véronique Hivon, députée de Joliette, étaient présentes aux côtés de la ministre de la Justice.
Le projet pilote, qui se déroulera du 1er janvier 2020 au 31 mars 2021, sera déployé à travers le Québec grâce à un réseau d’avocats partenaires. Ceux-ci proposeront aux personnes victimes un accueil ouvert et compréhensif et leur transmettront des informations et des conseils justes et complets, notamment en ce qui concerne les implications d’un processus de plainte formelle.
L’aide financière accordée à la Clinique juridique Juripop est tirée du montant de 50 M$ sur 5 ans visant à renforcer la protection des personnes vulnérables, lequel a été annoncé dans le cadre du Budget du Québec 2019-2020.
« La Clinique juridique Juripop s’est démarquée par l’expertise qu’elle a développée dans l’accompagnement des personnes victimes de violences sexuelles à travers diverses initiatives qu’elle a menées de front au cours des dernières années, ce qui en fait le partenaire tout désigné pour réaliser ce projet pilote. C’est une fierté pour notre gouvernement de soutenir celui-ci et d’offrir aux personnes victimes le soutien dont elles ont besoin. », a déclaré Sonia LeBel, ministre de la Justice et procureure générale du Québec.
« Je suis très confiante que le mandat que nous confions aujourd’hui à la Clinique juridique Juripop sera un pas important vers un meilleur accompagnement des victimes de violences sexuelles. Les travaux menés par notre comité se poursuivent et j’ai espoir qu’ils donneront lieu à d’autres initiatives porteuses pour l’avenir. », a dit Hélène David, députée de Marguerite-Bourgeoys et porte-parole de l’opposition officielle en matière de condition féminine.
« Évidemment, les travaux du comité ne sont pas terminés, et nous avons hâte de mettre en œuvre ses recommandations. Mais puisqu’il est déjà possible de dégager certains constats clairs, nous avons décidé d’aller de l’avant dès maintenant pour offrir une piste de solution. Les services d’accompagnement juridique que Juripop va déployer sur tout le territoire du Québec devraient permettre aux victimes de mieux s’y retrouver dans les démarches qui s’offrent à elles, et c’est un excellent premier pas. », a mentionné Christine Labrie, députée de Sherbrooke et porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de condition féminine.
« Dès la dénonciation d’un acte de violence à caractère sexuel, il est primordial que la victime puisse bénéficier rapidement de services d’accompagnement et de conseils, afin notamment de mieux saisir les implications du dépôt d’une plainte formelle et du processus judiciaire dans son ensemble. Par le projet pilote annoncé aujourd’hui, nous agissons en précurseures et contribuons à faire évoluer nos manières de procéder, en mettant les victimes au cœur de nos actions. C’est le premier d’une suite de gestes qui suivront, j’en suis confiante, afin que ce ne soit plus les victimes qui s’adaptent au système judiciaire, mais bien le système qui s’adapte aux besoins des victimes. », a souligné Véronique Hivon, députée de Joliette et porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de justice.
« L’accès à la justice demeure un enjeu de taille pour les personnes ayant vécu des violences sexuelles: les recours sont nombreux et le système est complexe. Nos services permettront aux personnes victimes de faire valoir leurs droits, de comprendre le système judiciaire et de reprendre le pouvoir sur leur vie. Nous remercions le gouvernement et le comité d’élues pour leur confiance et saluons leur dévouement à enrayer les violences sexuelles au Québec. », a indiqué Sophie Gagnon, directrice générale de la Clinique juridique Juripop.
Liens connexes
Ministère de la Justice : www.justice.gouv.qc.ca.
Clinique juridique Juripop : www.juripop.org.