François Paradis et la CAQ font part de leurs attentes au ministre Barrette


 Publié le 31 octobre 2016
 

Alors que le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a lancé le coup d’envoi aux négociations portant sur la rémunération avec les syndicats des médecins, leporte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de santé, François Paradis, est catégorique : il faut investir en santé, assurer des soins et des services de santé de qualité, plutôt que d’en mettre davantage dans les poches des médecins.

«En 2016, les médecins gagnent suffisamment. Le rattrapage salarial avec les autres provinces est plus qu’atteint », indique François Paradis, précisant que depuis 2007, les revenus moyens nets des médecins de famille ont augmenté de 60 %, pour passer en moyenne de 144 000$ à 231 000$. La même tendance a été observée du côté des médecins spécialistes, qui ont vu leurs revenus moyens nets bondir de 77 %, pour passer de 237 000 $ à 439 000$.

À l’aube de ces nouvelles négociations, qui auront indéniablement une incidence majeure sur les finances publiques du Québec, le député de Lévis fait part de ses attentes au ministre Barrette.

Tout d’abord, la CAQ réclame un gel de la hausse de rémunération des médecins afin de  réinvestir dans les soins directs à la population. « Il ne faut pas oublier que les médecins bénéficient déjà de hausses qui seront étalées jusqu’en 2021-2022, ainsi que d’une clause remorque avec les autres fonctionnaires de l’État qui leur donneront 368 M$ de plus par année. Ils n’ont plus besoin d’enveloppe supplémentaire », souligne François Paradis.

Ensuite, il est impératif de revoir le mode de rémunération à l’acte des médecins pour le transformer par un système de rémunération mixte. « Le statu quo équivaudra à une hausse infinie de la rémunération des médecins. Il faut bonifier la rémunération pour la prise en charge réelle et réduire les paiements à l’acte », insiste le critique caquiste en matière de santé.

Finalement, la CAQ demande une fois de plus au gouvernement Couillard de mettre fin à l’incorporation des médecins, qui prive les gouvernements du Québec et du Canada d’au moins 150 millions de dollars par année. « Investissons plutôt ces millions dans les soins à domicile, pour aider nos milliers de patients, souvent des aînés, qui n’ont plus d’autres recours que d’être soignés chez eux. Gaétan Barrette doit prouver, au terme de ces négociations, qu’il n’y en a pas seulement pour les médecins au Québec, mais aussi pour les patients », conclut François Paradis.