Report du nouveau cours d’histoire : Sébastien Proulx ne peut agir unilatéralement


 Publié le 13 mai 2016
 

La valse des ministres libéraux en éducation pose de sérieux problèmes dans la prise de décision gouvernementale, constate le porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’éducation, Jean-François Roberge, alors que le ministre Sébastien Proulx a annoncé vendredi qu’il reporte une nouvelle fois l’instauration du nouveau cours d’histoire au secondaire. Par ailleurs, pour le député de la CAQ, l’histoire est une composante fondamentale de l’identité québécoise et il est impensable qu’un ministre libéral décide seul de ce qui sera enseigné aux jeunes Québécois.

Le député de Chambly peine à comprendre ce recul majeur du gouvernement libéral, puisque le contenu initial du cours avait reçu l’approbation, entre autres, de la Société des professeurs d’histoire du Québec, qui compte en son rang des historiens chevronnés. Or, ce n’est pas le seul appui de taille que cette réforme a reçu : les deux prédécesseurs de Sébastien Proulx, Yves Bolduc et François Blais, avaient donné leur aval, a souligné Jean-François Roberge.

« Nous sommes très inquiets de cette volte-face. Nous ne laisserons pas le gouvernement libéral changer unilatéralement le contenu du nouveau cours d’histoire dans nos écoles, surtout lorsqu’il faisait consensus. Sébastien Proulx doit être transparent et nous dire précisément ce qu’il a modifié dans le contenu et les raisons pour lesquelles il annonce ce matin un autre retard pour l’implantation de ce cours. Est-ce que le ministre Proulx a cédé aux différents lobbys et groupes de pression? La question se pose. Il doit s’expliquer », exige M. Roberge.

L’enseignement de l’histoire est un sujet sérieux et délicat, qui ne mérite pas l’improvisation libérale. L’histoire est une composante fondamentale de l’identité d’un peuple et en tant que nation, nous nous devons d’enseigner notre histoire à nos enfants de façon neutre et impartiale, souligne le caquiste. « Depuis l’élection des libéraux, c’est l’improvisation qui dicte la vision du gouvernement en éducation. Les libéraux n’ont pas les idées claires et sont incapables de mener à terme, dans les délais prescrits, les réformes nécessaires. Sébastien Proulx doit être transparent et répondre aux questions », somme Jean-François Roberge.