16 000 $ pour une étude sur le « pastafarisme » : Philippe Couillard doit rappeler son ministre à l’ordre


 Publié le 22 avril 2016
 

Les Québécois ont été découragés de voir leur ministre des Transports, Jacques Daoust, faire des blagues mal placées au sujet du gaspillage de 16 000 $ de son ministère pour étudier une religion frivole. Aux yeux de la Coalition Avenir Québec, M. Daoust aurait dû se montrer gêné plutôt que de jouer au fanfaron en commission parlementaire. Le parti de François Legault demande donc à Philippe Couillard de rappeler à l’ordre son ministre et attend toujours qu’un premier représentant du gouvernement reconnaisse que cette dépense était une erreur.

La porte-parole de la CAQ en matière de laïcité, Nathalie Roy, se pose de sérieuses questions quant à l’importance qu’accordent les ministres libéraux à l’argent. Rappelons qu’il y a deux semaines, la ministre Rita De Santis avait comparé 150 000 $ à des « des peanuts ».

« Je me demande bien ce que représente l’argent pour ce gouvernement-là! Si 150 000 $ c’est des peanuts, 16 000 $ c’est quoi au juste? Visiblement, pour Jacques Daoust et ses collègues, 16 000 $ c’est des miettes, mais pour les millions de contribuables qui se lèvent chaque matin pour aller travailler et payer leurs impôts, c’est une somme considérable. Au lieu de présenter ses excuses à toute la population, Jacques Daoust est allé de mauvaises blagues, de rires en coin, de sourires moqueurs. Il a même lancé un avertissement à tous les “pastafariens” de “bien se tenir”. Au lieu d’être gêné de ce gaspillage de fonds publics, il a ri à gorge déployée devant toute la population. 16 000 $ pour des jokes plates, c’est cher payé. Je demande au premier ministre Philippe Couillard de rappeler son ministre à l’ordre et lui demander de s’excuser auprès des contribuables », a tonné Nathalie Roy.

Selon Jacques Daoust, ce serait Stéphanie Vallée qui aurait elle-même donné la directive à ses procureurs d’aller de l’avant en Cour supérieure, gaspillant ainsi le précieux temps de l’appareil judiciaire québécois. Mme Roy réclame donc des deux ministres qu’ils se parlent et qu’ils punissent les responsables de cette affaire ridicule dans leurs ministères respectifs.

« Personne au gouvernement n’a encore reconnu que c’était une erreur. Je ne peux pas croire que le gouvernement s’en lave les mains après avoir dépensé 16 000 $ pour savoir si porter un costume de pirate ou une passoire à spaghettis est une religion. Au lieu de rire bêtement, ils devraient se poser de sérieuses questions et s’assurer que ce genre de situation ne se reproduise plus », a conclu Nathalie Roy.