Philippe Couillard s’est dessoufflé


 Publié le 13 avril 2016
 

Après avoir accusé le chef de la Coalition Avenir Québec de souffler sur les braises de l’intolérance pour avoir remis en question la capacité du Québec d’augmenter de 10 000 personnes son seuil d’immigration, le premier ministre Philippe Couillard et sa ministre Kathleen Weil semblent avoir finalement retrouvé leur esprit et reculé devant l’évidence, s’est réjoui François Legault.

Contrairement aux semaines précédentes, Philippe Couillard a refusé de réitérer son objectif d’accueillir 60 000 immigrants cette année. « Le 9 mars dernier, j’ai demandé au premier ministre de revoir sa décision d’augmenter de 20 %, de 50 000 à 60 000, le nombre d’immigrants qu’on accueille au Québec chaque année. Il m’a alors répondu que pour lui une augmentation du seuil d’immigration était nécessaire et dans un élan de colère, il m’a accusé de souffler sur les braises de l’intolérance. Je suis rassuré de voir que le premier ministre s’est dessoufflé dans ce dossier. La réalité est que le processus actuel d’intégration n’est pas adapté et ça doit être le constat que fait la ministre lorsqu’elle affirme qu’il faut maintenir la stabilité des seuils en ce moment », a déclaré François Legault.

Pour le chef de la CAQ, hausser les seuils d’immigration dans un contexte où l’intégration, la francisation et l’employabilité des néo-Québécois connaissent des lacunes importantes n’est pas une sage décision. À ses yeux, une intégration réussie passe nécessairement par des cours de français obligatoires pour tous les nouveaux arrivants, a réitéré M. Legault. « Une chose sur laquelle le premier ministre et moi pouvons-nous entendre, c’est que l’objectif, doit être de bien intégrer les nouveaux arrivants. Mais à la différence du premier ministre, je crois qu’il faut rendre les cours de français obligatoires, alors que pour lui, ce n’est pas grave si un nouveau Québécois ne parle toujours pas le français. Le premier ministre est incapable de dire si pour lui un néo-Québécois est bien intégré s’il ne parle pas le français! » a déploré François Legault.

Rappelons que dans Le Devoir du 9 mars dernier, Philippe Couillard déclarait « on a besoin de le faire », au sujet de la hausse des seuils d’immigration à 60 000 par année.