Fin du recours contre Air Canada : Du pur amateurisme


 Publié le 24 février 2016
 

Pour une deuxième journée de suite, Philippe Couillard refuse de se rendre à l’évidence et de reconnaître qu’il a abandonné les travailleurs d’Aveos en renonçant à la poursuite du gouvernement contre Air Canada, dénonce François Legault.

Alors que d’ex-travailleurs d’Aveos, dont l’ancien représentant syndical Jean Poirier, se sont déplacés jusqu’à Québec, mercredi, pour tenter de faire entendre raison au premier ministre, ce dernier a de nouveau refusé de s’engager à obtenir des garanties d’Air Canada, notamment en ce qui concerne le rapatriement de 1 800 emplois payants au Québec.

« Nous avons un premier ministre qui accepte qu’une entreprise ne respecte pas la loi et qui est à genoux devant Air Canada. Jamais un premier ministre du Québec n’a aussi mal négocié un investissement aussi important avec l’argent des Québécois. En plus, il sacrifie 1 800 emplois de qualité. Depuis quand investit-on l’argent des contribuables dans une entreprise sans rien demander en échange? Il suspend les procédures, sans aucune garantie d’Air Canada, sinon qu’une lettre d’intention. C’est du pur amateurisme! », déplore François Legault.

François Legault a été catégorique : Philippe Couillard doit revenir sur sa décision et contraindre Air Canada à rapatrier ses 1 800 emplois et maintenir son engagement de procéder à l’entretien des appareils de la Série C à Montréal. Il ne comprend pas comment Philippe Couillard peut accepter que ces emplois se trouvent au Minnesota, à Singapour, à Tel-Aviv ou à Hong-Kong.

« Le premier ministre peut continuer de répéter qu’on ne créera pas d’emplois avec une procédure judiciaire, mais ce qu’il ne comprend pas, c’est que ces emplois existent déjà! On pourrait les avoir ici, chez nous, mais le premier ministre n’a rien exigé malgré l’ampleur du montant investi dans Air Canada. Comment peut-il accepter que ces centaines d’avions soient construits, entretenus à l’étranger, mais pas au Québec? Il manque d’ambition, il manque de fierté!», conclut François Legault.